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Year Of The Bastard
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22 juillet 2007

Délit de sales gueufr'

Et oui, je n'update pas assez souvent ce blog ! Ca vous apprendra à avoir flatté mon égo pour que je le crée, ah ah !

Ceci dit un très court article sur le thème de la Tenue Correcte Exigée. C'est vrai, on a tendance à l'oublier mais votre façon de vous habiller sera très souvent un bien meilleur "support social" qu'un CV avec 7 LANGUES VIVANTES PARLEES ou DEUX STAGES A LA SILICON VALLEY. D'ailleurs, ça me ferais marrer de voir, je sais pas moi, le fils de Nick. S. se rammener à un entretien d'embauche en moule-bite, histoire de voir si çà l'handicappe ou pas.

Enfin bon de la part de quelqu'un pour qui on a DEPLOYE LES MIRAGE 2000 QUAND IL A PAUME SON SCOOTER, je me fais pas trop d'illusions, AH AH !


Il s'avère que je suis quelqu'un d'excentrique (Ou "fou", suivant l'état de mes finances), et que je possède dans ma garde-robe de quoi passer pour n'importe quoi allant du surfer australien au journaliste des années quarante; en passant par le bucheron de Rimouski City et le Président du Fan-Club du Roi Heenok. Et cela me permet de bien constater les différences de traitement lorsque je circule en public.

Première situation rigolote : un Thalys. Paris-Bruxelles. A ce moment là je suis habillé dans un look hybride entre le clubber-wannabe (etant celui qui se fait jeter de la boite de nuit) , et le fétishiste de Wolverine (j'ai un bracelet en cuir, des dog-tags au cou et mon fidèle bandanna noir que tous ceux qui lisent ce blog connaissent par coeur) . En plus j'ai naturellement des cernes autour des yeux, et ce jour là je suis mal rasé. Autant dire que j'ai un look particulièrement animal. Je constate que ma place se situe dans un groupement de quatre. Il y a deux petites vieilles en face de moi, et un bref regard à leurs visages m'insuffle le mot "pisse-vinaigre" directement au cortex. L'UNE D'ELLE ME JETTE UN REGARD DE DEGOUT ET CHANGE DE PLACE . L'autre fait le necessaire pour ne pas croiser mon regard. Pourtant, je vous jure que je ne degageais AUCUNE ODEUR NAUSEABONDE étant donné que j'allais rejoindre une galante compagnie dans le plat pays. La vieille a passé le trajet a regardé mon sac comme s'il allait exploser. Le controlleur m'a carrément TUTOYE en me demandant mon ticket. Non pas que ça me dérange en somme, c'est le fait que j'hérite de ce "traitement de faveur" qui hérisse le poil.

Ensuite, j'ai sorti les exos de Mécanique Quantique sur lesquels je devais planchér pour mon partiel. Ah ah, vous auriez vu la tronche de ma grabataire voisine ! PRICELESS ! Je ne raconterais pas la suite de cette journée ou je me suis engueulé avec des flammands, bouffé un poteau en cherchant mon chemin et ou ma copine de l'epoque est passée droit devant moi sans meme me reconnaître.



Situation numéro deux : Un train pour aller à Nantes. Spider Jerusalem est en costar; un peu cheap, mais très classe quand même, et comme si ça suffisait pas, il tient dans ses mains un newsmags pour bourgois centriste. Forte impression. Evidemment je ne suis pas assis à la place qu'on m'a attribuée, pas seulement parce que J'EMMERDE LES SENTIERS BATTUS, mais surtout parce QU'UN TYPE ENORME OCCUPE LA PLACE QUI Y EST ADJACENTE*. Et que je préfèrais lui laisser un peu de confort. Et là, catastrophe. Un type de la cinquantaine, l'air pas commode avec la barbe et tout, commence à débarquer et il se rend compte que la place sur laquelle j'ai calé mon auguste popotin est celle qui correspond a ce qui est imprimé sur on billet. Il me le fait remarquer à grand renfort de postillons, ce à quoi je reponds " Ah bon ?". Si j'avais été en uniforme de scout ou de collègienne j'aurais du subir un torrent de complaintes baveuses; mais il s'est contenté de s'excuser platement et de s'en aller. C'est vrai que toutes les autres places étaient libres, après tout. Mais pour m'etre fait emmerdé des milliers de fois par ce genre de types, je sais que c'est JAMAIS CA QUI LES BLOQUE.

CE QUI L'A BLOQUE, LUI, C'EST LE COSTAR !

Et pourtant ce jour là, JE N'ETAIS PAS PLUS PDG QUE LES AUTRES JOURS ! J'AVAIS MIS CE PUTAIN DE COSTAR POUR LE LOLZ ! A la rigueur, J'AURAIS PREFRE RECEVOIR SON AVALANCHE DE CONNERIE INJUSTIFIEE !

Mais le plus terrible, c'est que je me dis que si ça se trouve, ce type voulait en arriver au même point que moi dans cet article. Il n'était pas du tout beauf, buveur de 1664 et supporter du FC Mulhouse. C'est juste ce que ses fringues laissaient supposer. En réalité, il était, je sais pas moi...comptable, ou champion d'echecs. Et j'ai marché en plein dedans moi-même.

...

Finalement c'est peut-être pas plus mal que les gens continuent à avoir des préjugés. Qu'on puisse se marrer un bon coup en les voyant regarder un wesh-wesh lire des manuels de Physique Relativiste, ou un dandy en train de jouer au pouce-indien avec une néo-beatnik.


Les gens devraient continuer à être con, ça serait moins drole sinon.










* J'ai le droit de me moquer des gros ! J'en ai été un !

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Commentaires
C
Quand je mets un t-shirt vache et que je prends mon air gentil je suis "mademoiselle" et tout le monde veut être mon ami.<br /> Quand je porte une tenue de juriste, on m'appelle Madame et personne ne me fait chier, sauf les petites vieilles qui veulent être mon amie, des fois que le loubard en face tenterait de leur piquet leur sac.<br /> Quand je porte un débardeur je suis mademoiselle et les regards tombent dans mon décolleté, sauf si j'ai Oliv à côté : à ce moment, je deviens Madame. :D<br /> <br /> Le plus drôle, c'est de sortir d'un ghetto de juristes en jean déchiré. On te demande si tu es perdu(e).
Z
L'habit fait le lol.<br /> <br /> Quand j'ai pas le bouc je suis "jeune homme", quand je l'ai je suis "monsieur"<br /> <br /> Quand je suis nu tête je suis "hep monsieur mettez votre sac à dos à l'accueil" au leclerc"<br /> Quand j'ai mon chapeau de Tom Sawyer je suis transparent (ou alors on me dit "quel beau chapeau", comme l'a fait ce vendeur de jeu video y'a une semaine), même si j'entre au lidl en criant "OH LA LA JE VAIS POSER TOUTCES CES BOMBES DANS LE MAGASIN PUIS VOLER DES LECTEURS DE MP3, LOL".<br /> Fun.
S
Bah ouais, l'avantage des lieux communs c'est qu'on s'y retrouve.<br /> <br /> Mais le point sur lequel ton histoire est différente de la mienne, c'est quand même la barre à mine. Y a quelque chose d'aggressif dans une arme contendante à la mode. Mais je ne vois pas en quoi mon bandanna est agressif. Je ne vois pas en quoi il porte un autre message que "MES CHEVEUX SONT UNE HORREUR ET JE L'ASSUME PAS ! AH AH !" ; idem pour le bracelet. Bon les dog-tags à la rigueur c'est un peu plus discutable, mais de peu...c'est juste un collier fantasy après tout; depuis quelques temps je nourris l'ambistion d'en acheter un en toc avec le symbole du dollar dessus, on verra ce que çà donne. <br /> <br /> <br /> Moi j'aime bien changer de peau, maintenant faut faire comprendre aux gens qu'il y a bel et bien que la peau qui change.
K
Lawl ! Les anecdotes sont très marrantes, j'avoue. <br /> Il m'est arrivé d'avoir des vestimentations aléatoires mais (sauf quand elles impliquaient de mourir de froid/chaud dans un délai assez court) personne n'a jamais commenté dessus ni semblé se comporter très différemment vis-à-vis de moi ; il faut dire que je pense avoir toujours la même attitude quelles que soient mes fringues, donc ça compense.<br /> <br /> Enfin puisque j'ai décidé de te faire suer à intervalles réguliers dans tes déclarations, pour le seul plaisir d'avoir quelque chose à opposer à ton écrasante réussite sociale, littéraire et estudantine, je me dois quand même de faire remarquer que, certes, les gens ont des préjugés, mais en même temps le choix vestimentaire est toujours utilisé par le porteur pour faire passer un message, qui ne passerait jamais si les gens à l'autre bout n'avaient pas des stéréotypes pour l'interpréter, quitte à faire des erreurs de temps à autre. Les préjugés, c'est la base de la communication.<br /> Après, c'est normal que tout look un minimum agressif fasse peur aux grands-mères, qui sont énormément sur la défensive parce qu'elles se savent aussi énormément vulnérables ; il en faut plus pour induire la même répulsion chez un jeune homme physiquement sain, mais je confesse que la dernière fois que j'ai vu passer un néopunk qui trimballait une barre à mine en pleine nuit dans une rue déserte, mon premier réflexe n'a pas été d'aller lui demander s'il voulait être mon ami. Peut-être qu'il allait seulement travailler sur un chantier à deux heures du mat, ou peut-être était-il comme toi en pleine expérimentation sociologique, mais sa vestimentation et son attitude envoyaient un certain message qui n'a pas manqué d'être reçu.
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